4 Français sur 10 craignent les effets secondaires du vaccin H1N1. StreetPress interview le conseiller délégué chargé de la santé dans le 19e arrondissement.
Sciences Po, vendredi 11 décembre – Les sièges orangés de l’amphithéâtre Jean Moulin sont loin d’être tous occupés ce vendredi soir. Mais qu’importe : les dessinateurs Charb et Riss, qui dirigent la rédaction de Charlie Hebdo, ne manquent pas de mettre de l’ambiance. Même si le sujet de la conférence est sérieux: la liberté de la presse en France. Un débat organisé par le syndicat Confédération étudiante .
Aller sur le terrain
Antonio Fischetti, qui tient la rubrique scientifique dans l’hebdomadaire satirique, explique qu’il est réticent à utiliser Internet en tant qu’outil exclusif d’information. Ceux qui produisent l’information doivent aller sur le terrain, souligne-t-il: « Sur Internet, on a trois millions de résultats, qui ne sont en fait que la même information répétée […] qui sont parfois de seconde, de troisième main». Pour Fischetti, cela éloigne le journaliste du rapport au réel, primordial pour relayer une information, celle-ci ne se suffisant pas à elle-même et devant être enrichie par une analyse. Et de regretter ce « journalisme Google ».
« Un journal papier est une succession d’articles amenant à une pensée construite », complète Riss, déplorant par la même occasion une parcellisation de l’information sur le web.
Censure
La presse gratuite, tant critiquée d’habitude, n’a pas pris trop de gifles dans ce débat. Sa gratuité n’en fait pas une vraie concurrente pour Charlie dont les recettes dépendent uniquement du nombre de lecteurs qui achètent le journal. « Même si l’absence de financement nous confère une situation matériellement loin d’être abondante, nous avons la possibilité de parler de tout ce que l’on souhaite », juge Charb. « Notre seule censure, ce sont les procès qui nous sont intentés », complète-t-il.
Et le journalisme à Charlie va continuer à se pratiquer comme ça, conclut Riss, parce que, dit-il, « J’ai envie de traverser la vie en me marrant ».
Source: StreetPress
«Sur Internet, on a trois millions de résultats, qui ne sont en fait que la même information répétée […] qui sont parfois de seconde, de troisième main»
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