4 Français sur 10 craignent les effets secondaires du vaccin H1N1. StreetPress interview le conseiller délégué chargé de la santé dans le 19e arrondissement.
L’inspecteur du travail trop souvent présenté comme un fayot
Valoriser l’inspection du travail. Pas une mince affaire pour le ministère du Travail. « C’est une métier qui n’est pas assez connu », martèle Claude Nisembaum, de la direction générale du travail. « On le voit souvent comme un justicier alors qu’il a aussi un rôle de prévention et de conseil». Surtout pour le gouvernement, il s’agit de redorer le blason d’une profession trop souvent associée à la dénonciation . « Il faut améliorer son image auprès du public dans la perspective d’élargir son recrutement » Et cette période de chômage n’est pas de trop, avec toute cette masse de travailleurs disponibles.
Une profession, deux conceptions
Pourtant, entre le discours du gouvernement et celui de Gérard Filoche, inspecteur du travail socialiste, il y a un gouffre. Quand le premier est diplomate en déclarant que « l’employeur doit comprendre que l’inspecteur a un rôle neutre et ne prend pas parti entre l’employeur et le salarié », le second, plus radical, affirme que la « mission de l’inspecteur est d’informer le gouvernement sur le sort qui est fait aux salariés. Il y a tellement de délinquance patronale qu’il y a beaucoup de travail à faire». Il rappelle notamment le cas de l’assassinat de deux inspecteurs, tués en 2004 par un exploitant agricole, pour avoir contrôler le contrat de travail de ses employés saisonniers qui n’étaient pas en règle.
L’inspecteur du travail en plein crise existentielle
Pour Filoche, l’inspecteur du travail veille aux droits des salariés : c’est le poil à gratter du patronat. Mais pour la droite et Nisembaum, c’est un médiateur. Et c’est cette conception du métier qui dérange Filoche, puisqu’elle réduit les prérogatives de l’inspecteur du travail.
Dans ce contexte de dissensions,,l’initiative du ministère tombe à pic pour une remise en question de la profession. Un métier neutre ou pas ? Du côté des employeurs ou des salariés ? Ces questions « éminemment politiques » détermineront le travail de demain : avec soit une nouvelle protection pour les employés, soit plus de flexibilité pour les patrons.
Source: StreetPress

Gérard Filoche
Inspecteur du travail
«Parisot elle dit “la liberté de penser s’arrête là où commence le code du travail !»
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