4 Français sur 10 craignent les effets secondaires du vaccin H1N1. StreetPress interview le conseiller délégué chargé de la santé dans le 19e arrondissement.
“Un lundi sanglant : le massacre et les viols commis par les forces de sécurité en Guinée le 28 septembre”
Le rapport de 113 pages intitulé « Un lundi sanglant : Le massacre et les viols commis par les forces de sécurité en Guinée le 28 septembre », est le plus complet et détaillé à ce jour sur la repression du soulèvement guinéen du mois de Septembre. Le lundi 28 septembre, plusieurs milliers de Guinéens s’étaient retrouvés dans un stade de la capitale, Conakry, afin de manifester contre la junte de Moussa Dadis Camara. Les forces de sécurité du gouvernement étaient alors intervenues en tirant sur la population pourtant pacifique. Des dizaines de femmes ont subi des viols individuels et collectifs. Au cours de son enquête, Human Rights Watch a interrogé environ 240 victimes, témoins, militaires, membres d’équipes médicales et d’organisations humanitaires, ainsi que des diplomates et journalistes.
Dadis Camara directement impliqué
Conclusion du rapport : la majorité des meurtres et des agressions sexuelles ont été commis par des membres de la Garde présidentielle placés sous le commandement du lieutenant Diakhité, alors aide de camp du président Camara. Parmi les autres coupables, les gendarmes d’élite placés sous les ordres du capitaine Moussa Tiégboro Camara. Des officiers de police et des hommes habillés en civil armés de machettes ont aussi participé au massacre. Le rapport recoupe des témoignages qui racontent comment les membres des forces de sécurité guinéennes sont entrés dans le stade et ont ouvert le feu sur les partisans de l’opposition. Patrick Bouckaert, Directeur de la division Urgences de Human Rights Watch, est catégorique : « Il n’y a aucun doute, le massacre était planifié. Ils sont venus pour tirer et ont fermé les portes du stade. »
Au moins 150 morts
Le gouvernement a annoncé le chiffre officiel de 57 morts. Pour Human Rights Watch le nombre de victimes décédées se situe probablement entre 150 et 200. Pour masquer leurs meurtres, les bérets rouges ont pris le contrôle des morgues de la ville et ont enterré des corps dans des fosses communes. Et dans plus de la moitié des cas, les familles n’ont pas retrouvé le corps de leur proche. « Les militaires ont essayé de cacher les preuves de leurs crimes et de minimiser le nombre réel de victimes », explique Patrick Bouckaert. « Les autorités guinéennes et la communauté internationale doivent tout faire pour que ces horribles crimes fassent l’objet d’une enquête approfondie et que les coupables soient punis ». Le peuple de Guinée peut toujours rêver.
Source: StreetPress
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