4 Français sur 10 craignent les effets secondaires du vaccin H1N1. StreetPress interview le conseiller délégué chargé de la santé dans le 19e arrondissement.
Quand la France se les gèle, l’Ouganda n’intéresse plus personne. Est-ce la neige, les grèves dans les transports ou bien que le journaliste français ne sait pas situer l’Ouganda sur la carte ? Seul StreetPress avait bravé le froid vendredi matin pour suivre les 6 activistes de l’association de lutte contre le Sida.
Devant l’ambassade d’Ouganda, avenue Raymond Poincaré à Paris, les 6 militants brandissent des pancartes « Shame » à l’intention du président Yoweri Museveni. Faux sang, cornes de brume… les employés de l’ambassade regardent interloqués le mini-attroupement depuis leurs fenêtres et rigolent. Un costume de gorille apparaît quelques instants à l’étage puis disparaît.
La peine de mort retirée
Le 3 octobre dernier, le parlement ougandais avait proposé la peine de mort pour les « homosexuels récidivistes ». La proposition a été retirée après les pressions internationales. Le texte incitait à la délation et interdisait de «présenter l’homosexualité sous un jour favorable». La prochaine mouture quant à elle proposera des moyens de «remise sur le droit chemin». Le Parlement européen a adopté jeudi une résolution pour le rejet du projet de loi ougandais et la décriminalisation de l’homosexualité. Un communiqué du Quai d’Orsay en fait aussi la demande à l’Etat ougandais.
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Homophobie en Ouganda : 6 militants, une journaliste et… un gorille.
sur une carte plus grande
La législation actuelle déjà dure
Etre homo est déjà un crime en Ouganda et les arrestations arbitraires nombreuses. Les discours haineux du gouvernement sont monnaie courante. Le président a ainsi déclaré en 1999 que tous les homosexuels devraient être mis en prison. « S’il y a une peine de mort, il y en a qui vont y passer, c’est sûr », juge Audrey, membre d’Act Up Paris. « C’est une question de droit humains mais aussi de gestion de l’épidémie de VIH . On ne peut pas gérer une épidémie si on exclut des populations.»
Un « vice occidental »
Martin Ssempa, pasteur ougandais, est devenu célèbre en prônant l’abstinence pour lutter contre le Sida. Certains pensent qu’il y aurait un lien avec des mouvements évangélistes américains, qui soutiennent les mouvements de haine homophobes en Ouganda.
Les croyances diabolisent aussi l’homosexualité comme venant de l’extérieur, des blancs. Pour Emanuel Château, membre de la commission prévention d’Act Up Paris, «c’est un discours anticolonialiste récupéré par le fondamentalisme religieux pour dire que l’homosexualité serait un vice occidental ».
Lien: Act Up Paris
Source: StreetPress
«L’homosexualité serait un vice occidental»
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