4 Français sur 10 craignent les effets secondaires du vaccin H1N1. StreetPress interview le conseiller délégué chargé de la santé dans le 19e arrondissement.
Plan numéro 1: Le “ciné-baltringue” dans le sous-sol des Halles
Samedi, 18h étage troisième sous-sol du forum des Halles. Dans un couloir glauque qui sent l’urine et le désinfectant se trouve l’Orient Express, probablement l’un des cinémas UGC les plus glauques et les plus cools de la capitale. Ce dernier ne projette que des films « à faible rentabilité » et donc souvent des gros navets introuvables autre part. Devant la salle 1 se forme une petite file d’attente composée d’un groupe de geeks aux tee-shirts bariolés. Il s’agit des membres du ciné Baltringue, un groupe facebook dont le kiff est « de voir des films de merde ensemble et de pleurer des larmes de sang ».
La Meute, nanar de la soirée
Bien que ce soit dans les vieux pots que l’on fait les meilleures mayonnaises, cette petite troupe laisse leur chance aux nouveaux films de prouver à quel point ils peuvent devenir des nanars de légende. Pour cette séance ils ont jeté leur dévolu sur La meute de Franck Richard «parce qu’il y a Yolande Moreau et surtout Benjamin Biolay qui joue dedans» me souffle Sébastien Delahaye, l’organisateur de la sortie. Loin d’être aussi jubilatoire que ce que j’espérais, la séance se déroule sans accrocs, ponctuée ici ou là de « what the fuck » rigolards. C’est même un peu dommage car je m’attendais à une salle d’ UGC plus enflammée. Sans doute la faute au film qui ne tient pas vraiment ses promesses de gros nanar qui tache.
Une heure trente plus tard, les lumières s’allument et l’on se reconnecte avec la réalité. Le groupe s’engage dans un troquet situé non loin, histoire de deviser tranquillement sur la performance mono-expressive du chanteur à grosses joues et des répliques cultes de la Moreau.
Infos
Le prix
: le prix d’une séance de ciné (entre 7 et 9 euros)
Le lieu de
RDV
: En fonction des cinémas mais la plupart du temps à l’Orient Express des Halles.
Demandez le programme
: Pas de rendez-vous fixe, il faut se rencarder sur leur facebook pour se tenir au courant. On signale cependant que le prochain film pourrait être L’étranger de Franck Llopis, « producteur du pire film qu’on ait vu en groupe à ce jour, les Colts de l’or noir »
Plus d’infos : Ciné-cagole sur Facebook
Baltringue, le nanar de référence
Le navet de Vincent Lagaff
Tandis que la troupe s’anime pour donner une note à ce mauvais film (il gagnera un honnête 3 sur 5) Sébastien me raconte la genèse du ciné-baltringue : « comme son nom l’indique, on a formé ce groupe à la sortie du Baltringue, le gros navet de Vincent Lagaff . Le but n’est pas d’aller voir des films pourris que tout le monde ira voir mais plutôt de rendre hommage aux films qui ne passent que dans une ou deux salles sur Paris et qui restent souvent moins de trois semaines». Pour ceux qui seraient rebuté par une ambiance trop masculine, les organisateurs ont même pensé au public féminin en proposant de temps à autre des cinés-cagoles, « pour des films comme Twilight ».
Bilan :
Si l’ambiance est plutôt sympa le néophyte aura toutefois du mal à entrer dedans tant le noyau dur de ce groupe se connaît (la plupart fait partie d’un microcosme de journalistes et/ou stagiaires). Du coup on repassera pour l’ambiance de salle (joyeuse mais pas démentielle) et pour le pot d’après séance qui s’est retrouvé mélangé avec un autre apéritif d’hipster geek.

Plan numéro 2: La soirée “Pas de pitié pour les navets” dans un bar de métalleux
Si vous êtes rebuté à l’idée de payer plus de 9 euros pour voir une bouse cinématographique sur grand écran, vous pouvez vous rabattre sur les séances de « Pas de pitié pour les navets ». Nostalgique de l’époque bénie où les mauvais films s’échangeaient sous forme de VHS et se regardaient entre potes, l’équipe de Pas de pitié joue à fond la carte de la convivialité. Le point de rendez-vous se situe à La Cantada II , un bar rempli de métaleux dont la décoration semble avoir été assurée par Valérie Damidot (enfin plutôt avec sa tête, utilisée comme pinceau par Conan le barbare). La projection se passe dans un sous-sol chaud et moite et l’on tente comme on peut de se trouver une place assise.
Pâté de canard et épis de maïs
Comme la bouse du soir est Howard the duck (un film produit par George Lucas dont l’échec commercial a failli le couler), on a droit à un sandwich au pâté de canard et à un paquet de chips en échange des trois euros que coûte la séance (l’argent sert à payer les DVD et à financer un long métrage qui sera un hommage aux nanars). Comme si la petitesse de la salle ne suffisait pas, l’équipe de Pas de pitié chauffe le public en commençant par une projection thématique d’une dizaine de minutes consacrée aux pires films et séquences utilisant des acteurs nains. Comptez sur Mini Me ” frameborder=“0” allowfullscreen> , “Chucky Weng Weng”:
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