4 Français sur 10 craignent les effets secondaires du vaccin H1N1. StreetPress interview le conseiller délégué chargé de la santé dans le 19e arrondissement.
« C’est extraordinairement choquant qu’on utilise le nom la Commune de Paris pour vendre des produits de luxe à une petite élite héritière de la caste impériale combattue par les communards ! »
Roger Martelli , historien du communisme et ancien dirigeant du PC est bien énervé quand StreetPress l’appelle pour causer de la marque de fringues « la Commune de Paris 1871». La griffe hipster vient d’ouvrir une boutique rue des Commines, dans le haut Marais . Ses carrés de soie « Paris brûle-t-il » à 90€ ou ses chemises « Varlin » à 140€ pièce restent décidément en travers de la gorge de Martelli, co-président de l’association des Amies et Amis de la Commune de Paris 1871 .
Si la marque utilise l’imaginaire révolutionnaire du soulèvement socialiste parisien contre le pouvoir bourgeois (1 mois et demi d’insurrection et 7.000 morts), elle doit désormais gérer le bad buzz : depuis la parution d’un post sur le site alternatif Poisson rouge , qui s’agaçait la semaine dernière que « des hipsters parisiens tentent une OPA sur l’héritage de la Commune de Paris », le web embraye : Libé , Paris-Luttes ou les Inrocks relaient la polémique.
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Commune de Paris, 1871
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samedi 16 mai 2015
Lancée en 2009, la griffe réalisait 4 ans plus tard plus de 700.000 euros de chiffre d’affaires. Aujourd’hui, ses chemisettes et cardigans sont bien en vue au Bon Marché, chez Colette, ou dans des shops à Brooklyn ou Tokyo. Et après avoir ouvert sa première boutique en nom propre à Paris le mois dernier, le boss Alexandre Maïsetti, a d’autres chats à fouetter que de polémiquer avec les associations de communards :
« Notre réaction [aux articles] est de ne pas en avoir. Nous avons refusé un droit de réponse [sur le blog Poisson rouge]. Le journaliste anonyme n’a pas cherché à en savoir plus sur notre marque. »
Et le quadra d’expliquer que le nom « La Commune de Paris » est une interprétation artistique :
« C’est une forme d’hommage, une transcription créative de l’insoumission et la volonté de garder nos acquis sociaux »
Du biz sur le dos des communards
Mais l’historien quasi officiel du PCF Roger Martelli a son explication :
« La Commune n’est que rapidement enseignée à l’école et peu présente dans l’espace public. Il n’y a pas de station de métro la Commune de Paris. Comme c’est un nom absent de l’espace public, l’espace marchand se l’approprie ! »
Le co-fondateur de la marque réplique :
« Oui, on se fait de l’argent, mais nous ne prenons pas une marge énorme. Nos usines sont situées en Europe et nos employés travaillent dans des conditions justes. Pas comme au Bangladesh ! »
Si le blog Poisson rouge a failli « vomir » en découvrant dans la boutique des « broches en fil d’or frappées du “A” anarchiste », l’historien communiste Martelli s’apprête à ressortir les baïonnettes :
« Il faut casser l’exploitation marchande de la Commune de Paris ! D’une manière ou d’une autre, nous mènerons campagne pour montrer le caractère ridicule de cette marque. »
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