Pourquoi le vaccin fait flipper les Français

Dans le quartier, il y a les jeunes habitués qui ne tournent même plus la tête. Et il y a les autres, ceux qui écarquillent les yeux à l’idée de voir une quinzaine de mères s’entrainer. Elles ont entre la quarantaine et la soixantaine et se réunissent chaque soir à 21 heures, gratuitement, sur la dalle des Vignes Blanches, à Sarcelles (95). Au milieu de ce manège, Mara Kanté, éducateur, coach sportif et militant local ayant grandi à Villiers-le-Bel (95), donne les directives dans plusieurs langues, passant du français au soninké ou à quelques mots de bambara, parfois.

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Les sportives multiplient les allers-retours en marchant, montent et descendent les escaliers du bâtiment ou encore enchaînent les mouvements de bras. « C’est des nouvelles sensations, elles n’ont jamais fait de sport. Elles se réapproprient leurs corps », elles qui souffrent de sédentarité. L’ambiance est à la rigolade. Et Mara Kanté savoure :

« Je n’aurais jamais pensé qu’elles pourraient faire ça. On a commencé avec des séances de trente minutes, aujourd’hui, ça dure une heure. »

Mara a lancé ses cours collectifs pour sa mère, Seta, souffrante d’arthrose aux deux genoux. « Le kiné m’a dit qu’il fallait marcher. » Elle applique les exercices et se réjouit d’aider les nouvelles qui arrivent à chaque séance car « être plusieurs, ça motive », confie Fatou entre deux squats. À tel point que le coach espère voir sa mère et ses copines franchir la ligne d’arrivée avec lui lors de sa prochaine course à pied de 200 kilomètres.

Dans ce nouvel épisode de Légendes locales, StreetPress revient également sur le parcours de Mara Kanté, évoquant à la fois ses rêves de footballeur pro et ses vingt-neuf mois passés en prison, avant qu’il soit acquitté. Le sport lui a donné une nouvelle vie.

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Illustration de Une par Mila Siroit et Caroline Varon.