4 Français sur 10 craignent les effets secondaires du vaccin H1N1. StreetPress interview le conseiller délégué chargé de la santé dans le 19e arrondissement.
10 ans de carrière ! Vous avez un bon souvenir à partager ?
François
: Les meilleurs moments du groupe, c’est au début ! On joue toute l’année seuls dans une cave et on a juste le droit d’aller ennuyer les gens une fois par an dans la rue pour la fête de la musique ! Et puis un engouement s’est créé… On a commencé à faire des concerts dans des clubs. Des super souvenirs quand tu passes de ton cercle d’amis que tu saoules, à des gens qui viennent te voir en concert et qui te suivent !
Emmanuel
: Oui on a bien profité de cette période. Quand on a commencé en 2001, on pensait que la terre entière faisait du néo-métal ! Ça nous a fait plaisir de voir pendant les premiers concerts qu’il y avait aussi d’autres groupes proches de la musique que l’on aime.
Laquelle de vos chansons reste la plus efficace en live ?
Emmanuel
: S’il y en a une qui reste toujours un succès c’est « It’s (Friday) ». Mais sur le premier album, c’était une chanson accident ! On l’a beaucoup travaillée pour le live, sans le côté bricolé de l’original.
François
: C’est un gros moment de « trance-électro-rock-noise ». On se fait hyper plaisir, on tape comme des fous ! Il y a un côté rouleau compresseur qui plait beaucoup au public. Je pense que l’on est parti pour la faire longtemps ! « ToyBoy » est aussi un bon exemple, car beaucoup de gens la connaissent…
Brother
On est fier d’être Français !
Parmi celles du nouvel album, laquelle sera demandée dans 10 ans ?
François
: Pour l’instant, la tournée n’est pas vraiment commencée… Ce sera donc la surprise, mais peut-être « Bandruptcy » !
Emmanuel
: Oui, elle peut être très marquante en live !
Dans quelles conditions avez-vous créé ce troisième album ?
François : Cet album sort 3 ans après le précédent. Après 1 an de tournée, on a fait des travaux pour construire notre laboratoire à Montreuil. 6 mois sans toucher à un instrument de musique ! Puis on a composé et enregistré tout le nouvel album là-bas en 1 an. On voulait pouvoir travailler à notre manière : pouvoir rester 24h de suite dans le studio sans que personne ne nous mette la pression !
Exceptée « Bandruptcy » qui est fougueuse, l’album est très mélodieux. Vous cherchez à approcher un format plus pop ?
François
: On a toujours fonctionné avec des morceaux collages, où la partie suivante est surprenante. Avec cet album, on a plutôt cherché à ce que chaque titre ait une unité. On s’est assez dispersé sur l’ensemble du disque, mais moins sur chaque titre.
Emmanuel
: C’est quand même un album qui va dans tous les sens. Mais c’est marrant de parler de pop, car un vrai tube c’est Katy Perry. On est bien à la masse concernant les tubes, on ne passe pas en radio…

On s’est assez dispersé sur l’ensemble du disque, mais moins sur chaque titre
Un titre comme « Tender » par exemple, c’est quand même taillé pour les charts et les gros stades, non ?
François
: Beaucoup de gens pensent comme toi, mais malheureusement pas les programmateurs radio en France.
José
: Ça n’empêchera pas « Tender » de faire un bon buzz sur internet. Je pense que c’est l’un des meilleurs titres de l’album…
Emmanuel
: Oui on va forcément faire un clip dessus !
José
: Ce serait bien que si ça cartonne sur internet, les radios françaises soient obligées de le passer.
François
: Un titre comme « Hotel California » des Eagles, c’est grâce à internet qu’il est passé. Pareil pour les Beatles, c’est grâce à leur blog ! La sextape de John Lennon, c’est tellement mythique !
Emmanuel
: En fait les radios, c’est comme dans « Retour vers le futur » !
On vous présente comme les Rapture français. Vous aimez la comparaison ?
Emmanuel
: On n’a même pas écouté le dernier album, à part le single « How deep is your love ».
François
: Mais c’est un groupe que l’on aimait beaucoup quand on a commencé, on a été très marqué par leurs concerts.
Emmanuel
: J’ai failli pleurer à cause d’eux lorsque l’on était aux Eurockéennes. On les avait vus 2 ans avant en tant que spectateurs et c’était le meilleur concert du festival. Là, on était sur la même scène qu’eux, au même horaire.
Quand on a commencé en 2001, on pensait que la terre entière faisait du néo-métal
La sextape de John Lennon, c’est tellement mythique !
En festival, vous n’auriez pas peur d’être programmés après des groupes comme Arctic Monkeys ou les Red Hot ?
José
: On ne rougit jamais face à des groupes qui sont 10 fois plus connus. Il y a des plans mélodiques que l’on aime chez Arctic Monkeys et on respecte les Red Hot, même si l’on n’est pas vraiment fans. Si on doit passer après eux, pas de problème. Mais la question ne se pose même pas…
Emmanuel
: On est déjà passé après les Rapture, c’est la première étape ! (rires)
Auriez-vous voulu naitre anglo-saxon ?
François
: La musique que l’on fait depuis 10 ans pourrait faire croire ça. Mais on est fier d’être Français ! On peut toujours se demander comment serait notre carrière dans un autre pays. Mais si on était né ailleurs, rien ne dit que l’on aurait fait cette musique là. A la limite, en France on passe pour l’exception ! Aux États-Unis, on serait dans la masse…
Emmanuel
: Mais on a toujours eu envie d’exporter notre musique partout. Si on était né en Californie, on serait peut-être les Red Hot !
José
: En fait, on n’a jamais voulu être Anglais ou Américains. La force de Stuck In The Sound, c’est d’être français justement !

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