Pourquoi le vaccin fait flipper les Français

Selon vous, quels ont été les critères qui ont favorisé l’élection de Nawaat ?

Le magazine était très actif. Il a joué un rôle déterminant dans la couverture des évènements depuis la fin de l’année en Tunisie. C’est un site intelligent, avec des articles de fond, de réflexion, autour des libertés fondamentales, des problématiques spécifiques à la Tunisie. Et il a pris des risques, il a dû faire ça dans l’anonymat, ça demandait beaucoup de courage pour continuer à vivre. Ce sont des activistes les gens de Nawaat . Ce sont des gens qui ont milité pour la démocratie, la liberté, la justice face à la dictature. Qui ont connu la répression, qui ont dû se cacher, qui ont dû travailler dans l’anonymat.

Est-ce que RSF ne donne pas trop d’importance à la crise tunisienne ?

Même si c’était le cas ce n’est pas grave. La crise tunisienne a irradié sur le reste du Moyen Orient. Donc de la même manière, récompenser un site tunisien c’est aussi récompenser une région, c’est un moyen de récompenser des problèmes éthiques spécifiques à cette région. C’est pas juste parce que c’est tunisien, on ne récompense pas une nationalité.

Quel pays pourrait être le gagnant du prix du meilleur ennemi d’Internet ?

Ahah ! Je ne peux pas le dire puisque ça ne sera révélé qu’en fin d’après midi. On ne fait pas sous la forme d’un premier, d’un deuxième, d’un troisième, d’un quatrième. Mais il y a des pays, un peu à l’image de l’année dernière, qui restent très pointus et très compétents pour ce qui est de la mise en place de la censure sur le net. La Chine, l’Iran ce sont quand même des pays très forts dans ces domaine là.

Qui es-tu Gilles Lordet ?

1989-1994 : Étudiant en lettres modernes à l’université de Tours François Rabelais
1999 : Crée l’agence de presse Indonesian Press Review, à Djakarta
2005-2008 : Responsable de la communication à la Croix-Rouge française
Depuis janvier 2010 : Rédacteur en chef de RSF