4 Français sur 10 craignent les effets secondaires du vaccin H1N1. StreetPress interview le conseiller délégué chargé de la santé dans le 19e arrondissement.
Allô Elisabeth Tarraga ?
Allô, oui bonjour, je vais m’éloigner du cortège de la manifestation pour qu’on puisse se parler.
Vous avez décidé de manifester un 18 juin… Il y a déjà beaucoup d’actu aujourd’hui, personne ne va encore parler de vous !
Oui on a choisi le 18 juin, parce qu’on lance un appel de désespoir des sages femmes. On aurait choisi un autre jour, ça aurait été pareil. Tous les jours, il y a des choses qui paraissent plus importantes que les sages-femmes.
On dit souvent que les sages-femmes ne savent pas se faire entendre…
On est une profession de 23.000 personnes. Pourtant on est systématiquement oubliées. On nous oublie quand il s’agit de parler budget, on nous oublie dans les textes législatifs.
Pourquoi ?
Parce qu’on est une profession de femmes. Il y a un problème de sexisme. Et un problème corporatiste. Dans le système de soins français, c’est toujours le médecin qui est mis en avant. On ne dit pas que c’est la faute des médecins, mais c’est clair qu’ils accaparent l’attention. Il y a bien un problème.
Au fait, vous manifestez pour quoi ?
On manifeste pour que les tarifs des actes des 3.200 sages-femmes libérales de France soient revalorisés. Les tarifs sécurité sociale n’ont pas été revus depuis 2002. Aujourd’hui, les sages-femmes libérales gagnent moins qu’un kiné ou une infirmière.
Repères
23.000 sages-femmes en France, dont 3.200 libérales – le reste sont employées en hôpital ou clinique.
Plusieurs centaines de sages-femmes défilaient ce midi, avenue de la République à Paris. D’autres rassemblement avaient lieu en province. A Paris, une délégation devrait être reçue au ministère du budget.
Source et photos: StreetPress
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