Le Parti de la France est un mouvement épinglé à de nombreuses reprises pour les saillies racistes ou néonazies de ses militants. Pourtant, il présente régulièrement ses candidats aux élections municipales et législatives.

En 2002, Jean-Marie Le Pen accède au second tour de l’élection présidentielle. Florence Beaugé, journaliste du Monde, spécialiste de la guerre d’Algérie, publie plusieurs enquêtes sur le passé de tortionnaire du leader d’extrême droite.

Jean-Marie Le Pen a fait du Front national la maison commune de tous les radicaux. Quelques heures après son décès, royalistes, identitaires et autres néofascistes lui rendent hommage.

Depuis début octobre se prépare un festival de musique néonazie près de Lyon. Un projet mené par Renaud Mannheim, qui a récemment chanté chez Jean-Marie Le Pen. L’organisateur a assuré que le concert était annulé, mais StreetPress en doute.

Astoria Sécurité, entreprise d’Axel Loustau, militant néofasciste et ami de Marine Le Pen bénéficie de juteux contrats avec la RATP et la Cité des sciences, encaissant plus de 25 millions d’euros d’argent public.

La dissolution du groupuscule catho-nationaliste Alvarium, entamée en 2021 et actée fin 2023, ne change rien à ses activités. Ils peuvent utiliser des faux-nez, commémorer des fascistes et tabasser des manifestants sans que l’État ne réagisse.

Le RN joue la carte de la dédiabolisation, sans pour autant renoncer à ses fondamentaux. La défense de l’Algérie française est l’un d’eux. De Perpignan à Toulon, on choie les nostalgiques des colonies.

Marine Le Pen ne propose pas un programme de gauche mais un « libéralisme ethnicisé », décrypte le chercheur Nicolas Lebourg. Pour l’emporter, elle mise sur « l’entente entre Français riches et pauvres par l’exclusion des immigrés pauvres ».