L’été, les parents de Divine, Khady, Ryadh et Thaïs les envoient chez leurs tantes. Des vacances d’une cité à une autre, avec leurs cousins, à traîner au parc et à la piscine, entre oisiveté et manque de moyens.

Ils viennent d’avoir le bac et s’apprêtent à quitter leurs montagnes pour les études. Au cœur du Massif du Jura, la jeunesse de la ville de Saint-Claude raconte ses envies d’ailleurs, souvent restreintes par le manque de transports et de moyens.

Depuis des mois, l’entreprise privée Accompagnator accueille des jeunes de l’Aide sociale à l’enfance dans des conditions déplorables. Ils entreposent les plus indésirables dans un lieu en particulier : Salmalel, surnommé « l’hôtel des incasables ».

Ils ont l’âge d’être en terminale et de passer leur baccalauréat pour continuer leurs études. Ils ont tous décroché. Entre harcèlement, phobie scolaire, et drame familial, des lycéens racontent leur sentiment d'échec et de solitude.

Depuis le 7 avril, le service animation de Saint-Denis mène une lutte de front face à la fermeture de trois de leurs centres. Les tensions sont exacerbées depuis des mois entre le service et leur hiérarchie qui dépend de la mairie.

Arrivée en France à 16 ans, l’adolescente s’est vue être mise au banc de la protection de l’enfance. Prise en grippe, les obstacles se sont multipliés, au point qu’une fois adulte, on veuille lui retirer la garde de son enfant.

En Ile-de-France, certains jeunes sont multi-verbalisés de manière peu justifiée. Des montants qui atteignent parfois des dizaines de milliers d’euros. Associations et collectifs tentent d’alerter sur le phénomène et d’accompagner les concernés.

Adama Camara, ancien détenu, a reproduit sa cellule de prison de 9m2 dans un camion. Il entame un tour de France avec cette « grotte mobile » pour sensibiliser les plus jeunes et casser les clichés sur la détention.

Les entreprises privées ont entamé une percée dans le secteur de la protection de l’enfance, en crise depuis des années. Plateforme hôtelière ou agence d'intérim, ces sociétés opaques proposent un encadrement au rabais. StreetPress a mené l’enquête.

Baisse des effectifs, activités supprimées, accueil réduit… Les salariés de l’institut médico-éducatif Pierre de Lune, géré par l'Adapei 69, subissent un « plan de remise à l’équilibre » qui leur font craindre d’abandonner des familles.