Fraudes fiscales dissimulées derrière des montages complexes, opérations immobilières ultra-lucratives et casse sociale. Les DrahiLeaks nous ont permis de révéler les magouilles du milliardaire Patrick Drahi mais aussi son train de vie délirant.

On le surnomme « le plus grand musée du monde ». Près de Genève, un immense entrepôt permet de stocker des œuvres d’art sans payer de droits de douane. Un système opaque régulièrement dénoncé. Patrick Drahi y stocke des tableaux depuis des années.

Au fil du temps, un modus operandi récurrent se dessine : acheter bas en empruntant, couper les coûts, drainer les ressources financières des entreprises, avant de laisser plonger les cours pour… racheter à bas prix. Jackpot assuré.

En 2005, les Drahi annoncent aux services fiscaux leur rupture. Depuis, chacun a son domicile et sa fiche d'impôt. Mais le fisc genevois flaire l’arnaque et leur réclame 7,5 milliards d'impôts et autres pénalités. La procédure est toujours en cours.

Depuis plusieurs mois, trois médias indépendants épluchent les #DrahiLeaks. Grâce à ces centaines de milliers de documents, nous révélons aujourd’hui plusieurs affaires. Au programme : fraude fiscale, scandale SFR, médias, collection d’art…

Multiples nationalités, entreprises et maisons sur tous les continents. Avec la famille Drahi, on voyage beaucoup et les frontières sont un concept ridicule. Les choix géographiques paraissent souvent motivés par la fiscalité du pays choisi.

Depuis le rachat de Libé en 2014, Patrick Drahi explique avoir perdu des dizaines de millions d’euros. Faux ! Grâce à des opérations immobilières juteuses et de l’optimisation fiscale, il a largement compensé ses pertes. Tout ça intéresserait la justice…

Un groupe de hackers russes a mis en ligne des centaines de milliers de documents piratés à Altice, l’empire de Patrick Drahi, notamment propriétaire de SFR ou BFM. Reflets, Blast et StreetPress s’associent pour explorer ces leaks et enquêter.