Les soignants de l’unité sanitaire de la prison de Nanterre dénoncent un manque de moyens et des défauts de prise en charge des détenus atteints de troubles psychiatriques. Une de leur collègue a même été violemment agressée. Mais rien ne bouge.
H., 19 ans, atteint de troubles psychiatriques, est mort à la prison de Nanterre fin août. Il a été retrouvé ensanglanté, allongé dans ses excréments. Des gardiens l’accompagnaient au moment du décès. Ils jurent n’y être pour rien.
Suivi médical aléatoire, interruption de soins, abus sexuels, instrumentalisation, traumatismes... Pour les détenus qui souffrent de troubles psychiatriques, le passage derrière les barreaux s'apparente souvent à un cauchemar.